Maladies des plumes

Publié le par Amicale des Oiseaux Exotiques de la Réunion

Les plumes jouent un rôle important dans la santé et la vie sociale de l'oiseau puisqu'elles protègent des variations de températures et de l'eau, qu'elles sont indispensables au vol et qu'elles permettent également les parades nuptiales avant les accouplements. Les plumes peuvent représenter jusqu'à 10% du poids du corps et que la mue peut provoquer une fatigue importante et un affaiblissement propice au déclenchement d'une maladie.

 Bon nombre de maladie de l'oiseau, même celles qui ne touchent pas directement les plumes, vont avoir des répercussions sur le plumage.

Le tableau ci-dessous récapitule quelques unes de ces pathologies, du moins les plus fréquentes.

 

Désignation

Causes

Remèdes

Fausse mue.

Chute anormale des plumes, ressemblant à une mue sans vraiment l’être.

 

changement de température, stress,

Isoler dans une petite cage au calme, à l’abri des variations de température.

Prendre un oignon coupé en petits morceaux et faire macérer dans un litre d’eau pendant toute une nuit. Donner cette eau après l’avoir filtrée aux oiseaux. Cette eau peut aussi être prise préventivement (une fois par semaine), il n’y a pas de problème pour la santé des oiseaux, bien au contraire ils vont se fortifier, leur plumage se lisser et la chute des plumes devrait cesser.

il faut rajouter une bonne nourriture équilibrée et des vitamines.

Chute anormale des plumes :

l'oiseau perd ses plumes localement sur la tête et le cou, ou encore sur tout le corps.

Les causes sont extrêmement nombreuses et souvent difficiles à identifier.

Les régimes déséquilibrés, en particulier carencés en vitamines, sont très souvent incriminés. Les régimes carencés peuvent également provoquer des variations de couleur du plumage.
Les chutes de plumes peuvent aussi parfois être dues à des dérèglements hormonaux, parasites.

 

Le traitement consiste bien sûr à corriger le régime carencé, en apportant en particulier des compléments vitaminiques.

 

Plumage irrégulier :

 les plumes  sont de couleurs et de formes anormales. Elles manquent de pigmentation, sont trop petites, parfois enroulées. Elles sont disposées de façon irrégulière, surtout au niveau du cou, des ailes, du sternum et de la partie supérieure des pattes. Parfois la peau est rouge et montre des irritations et des zones de grattage.

-origine génétique, les mutations et les déséquilibres alimentaires.

-   l'ennui, les troubles psychologiques, la peur et les traumatismes.

-  excès des températures ou leurs variations brutales et répétées 

-   une exposition trop forte et trop longue à la lumière artificielle

-  maladies parasitaires et les mycoses…

-  corriger tous les déséquilibres de la vie de l'oiseau. (amélioration de son habitat : volière éloignée de toute source trop importante de chaleur, de froid, des courants d'air et n'est pas trop exposée au soleil).

Le régime sera corrigé, un complément minéral vitaminé sera ajouté à la ration de base.

Si l'air est trop sec, il faudra augmenter l'hydrométrie.

Un examen attentif du plumage permet de détecter la présence de parasites externes et de prescrire le traitement adéquat pour débarrasser l'oiseau de ces hôtes indésirables.

Après quelques semaines, de nouvelles plumes apparaîtront pour remplacer les plumes malades ou irrégulières.

Les mues anormales

Les mues chroniques : mues chroniques, des chutes de plumes qui persistent. Les plumes tombent anormalement, surtout celles de la tête et du cou, et elles ne repoussent pas à cet endroit, ou alors, elles repoussent et tombent en permanence.

 

 

 

La mue française : plumage irrégulier ; les chutes de plumes sont souvent situées de façon symétrique sur le corps de l'oiseau, plumes cassantes, les oiseaux incapables de voler.
Ces troubles du plumage des jeunes oiseaux à la sortie du nid.

 

 

- les conditions de vie (température du milieu, stress, troubles psychologiques) sont à l'origine de ces mues perpétuelles. 

- troubles hormonaux (en particulier le dérèglement des sécrétions de la glande hypophyse ou de l'hypothalamus).

 

- origine virale.  diminution du nombre de globules rouges.

La mue française est plus souvent observée lorsque la reproduction est trop intensive, ou lorsque l'hygiène de l'élevage est défectueuse.

 

 

- conditions de vie confortables, calmes, stables et sans stress.

- rythme jour-nuit, caractérisé par la durée d'éclairement régulière doit être reproduit artificiellement et doit impérativement être respecté, afin que les phénomènes hormonaux, qui sont réglés par l'alternance lumière-obscurité, se déroulent correctement. Des hormones peuvent également être administrées par voie orale.

 

La prévention consiste à surveiller le régime des oiseaux, ainsi que l'hygiène de l'élevage et des nids mais aussi d'éviter les couvaisons trop rapprochées et trop nombreuses.

L'arrachage des plumes (ou picage) :
Le picage, c'est l'habitude d'arracher ses propres plumes ou celles de autres oiseaux. Les plumes sont arrachées avant la nouvelle mue et ne repoussent pas assez vite. Parfois, les plumes sont « mâchouillées » par l'oiseau, sans être arrachées. Le picage est une habitude vicieuse qui, lorsqu'elle s'est installée, est très difficile à corriger.

 

L'ennui et un environnement qui ne permet pas l'épanouissement de l'oiseau sont à l'origine du picage. L'hygiène insuffisante du milieu ou encore la surpopulation sont également citées comme causes. Plus qu'une maladie, le picage est donc avant tout provoqué par des troubles psychologiques dans un milieu stressant pour l'oiseau.

 

Les paramètres du milieu ambiant seront corrigés.

 

les parents arrachent les plumes des oisillons dans le nid. Les jeunes sont sans plumes sur le dos et la tête et montrent des blessures parfois infectées. Les petits peuvent mourir de ces attaques incessantes.
Il faut séparer les oisillons de leurs parents et trouver un couple d'accueil. Un traitement local permet de guérir les plaies et les infections.

La PBFD :

 La maladie du bec et des plumes (PBFD ou Psittacine Beak and Feather Disease) découverte  en 1975 en Australie est provoquée par un circovirus et touche les psittacidés de plus de 3 mois et de moins de trois ans (le cacatoès à huppe jaune (Cacatua galerita) étant l'espèce la plus sensible). Si un individu plus âgé la développe, c'est probablement parce qu'il a été infecté en étant plus jeune. La période d'incubation est en moyenne de 21 à 25 jours mais est parfois beaucoup plus longue ce qui explique que des oiseaux âgés peuvent être atteints.

L'individu porteur de l'infection excrète le virus par les sinus, le bec, les matières fécales et les plumes ce qui provoque une contamination par voie directe et indirecte (homme qui transporte des poussières de plume par exemple) des autres psittacidés qui ingèrent ou inhalent le virus. Il est très résistant (plusieurs mois) dans l'environnement.

 

Il n'y a aucun traitement et la mortalité est très fréquente, si ce n'est faire une hygiène stricte, une quarantaine et soigner les symptômes et les infections secondaires. Pas de vaccin en Europe mais bien aux Etats-Unis et en Australie. Des guérisons ont été constatées (immunisation contre le virus) mais le plus souvent chez les psittacidés qui survivent on constate une forme chronique de la maladie avec dissémination du virus de manière intermittente. Attention aussi aux porteurs asymptomatiques.

 

 

Publié dans Fiches techniques

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